L`écologie en Mongolie

L`environnement en Mongolie, une notion culturelle centrale!

La notion d` environnement, le Baïgal orchin(«milieu naturel») est lié à un principe abstrait de forces circulant entre les êtres par le biais des esprits.Tous les êtres vivants, animaux, végétaux, minéraux et humains possèdent une âme(pour l` entité particulière) et un esprit(pour l` entité plurielle, esprit de la forêt, des eaux, etc).

L` humain n` occupe pas la place centrale dans le paysage qui est conçu comme un véritable réseau à l` intérieur duquel opèrent forces et causalités instaurant un mouvement, une circulation entre tous les êtres.

Les traditions mongoles basées sur l` économie pastorale des nomades favorisent des pratiques respectueuses de l` environnement.En effet, les produits utilisés proviennent pour la plupart du bétail ou des ressources naturelles et l` humain entretient des liens d` interdépendance avec son environnement.

Si le traitement des déchets biodégradables est bien adapté aux conceptions de protection de l` environnement, il ne l` est plus lorsqu` il s` agit des déchets issus de produits manufacturés, ou de la pollution atmosphérique, notamment en ville(carburants automobiles et combustibles).L` éducation des Mongols reste à faire en matière de déchets polluants; cependant nous avons aussi beaucoup à apprendre de leurs représentations de l` environnement et de leurs pratiques écologiques.Prenons l` exemple du feu.Il est sacré et purificateur.

Les conceptions écologiques mongoles et occidentales se rejoignent alors, mais là où nous auront tendance à nous débarrasser de nos déchets en les jetant au feu afin de purifier notre environnement, les Mongols ne jettent jamais de déchets dans le foyer central de la ger qui pourraient le souiller.Ainsi la préférence accordée à l` incinération de déchets selon l` écologie« à l` occidentale» se heurte aux pratiques mongoles de ne jamais souiller le feu.(Evitez donc d` y jeter vos déchets!Mettez – les plutôt dans le réceptacle en fer situé au bas de l` ouverture du poêle).

L` exemple de la notion de recyclage est aussi intéressante à noter.«Celle – ci n` est pas étrangère aux conceptions mongoles, mais elle ne recoupe pas celle que nous lui attribuons en Occident.Elle fait partie intégrante de la conscience écologique mongole et s` organise en fonction des animaux domestiques et sauvages qui constituent tous des maillons de la chaîne.

Par exemple, les activités des rapaces forment une chaîne de nettoyage où chaque nécrophage a sa spécialité.Les rapaces carnassiers, milans, aigles ou faucons, empêchent la prolifération des petits rongeurs et autres petits mammifères.Les rapaces charognards, vautours, gypaètes barbus et différentes espèces de corbeaux, en nettoyant les carcasses des animaux morts, empêchent, quant à eux, la prolifération des épidémies.

Les carcasses sont, après le travail du vautour fauve, intégralement nettoyées ne restent que les os, dévolus au gypaète barbu.», nous dit Gaëlle Lacaze, une spécialiste de la Mongolie.

Les 4 différents types de zones protégées en Mongolie.

Depuis plusieurs siècles, des zones géographiques jouissent d`un statut spécial et sont interdites à la chasse, à la construction ou à la nomadisation. Ces raisons étaient souvent d`ordre religieux et concernaient surtout les montagnes sacrées. Mais depuis l`époque socialiste, leur nombre s`est multiplié et leur statut diversifié. Une part notable du pays est placée sous protection spéciale.

Ainsi, en 2005, environ 300 000 km² appartenaient à 4 catégories différentes : zones strictement protégées, parcs naturels, réserves naturelles, sites historiques ou naturels. Douze sanctuaires occupent, à eux seuls, la moitié des zones protégées, seize complexes naturels en couvrent 40% et seize réserves naturelles 9%.

Actuellement, les zones protégées incluent près de 70% des cours d`eau et des forêts et plus de 40% des espèces animales et végétales rares. Malheureusement, depuis quarante ans, 700 nouvelles espèces sont menacées.