La spiritualité et les particularités religieuses

Les Mongols sont un peuple doté d’une longue histoire de tolérance religieuse et d’ouverture. À travers les siècles, plusieurs religions ont coexisté et prospéré sur ces terres. Cependant, vivant en harmonie étroite avec la nature, les Mongols pratiquent des rituels chamaniques qui reflètent leur profond respect pour les forces naturelles, leur vénération de la nature et leur hommage aux esprits ancestraux. Ces pratiques chamaniques sont encore largement observées dans tout le pays.

Une spiritualité sans écritures ni édifices :Contrairement aux grandes religions du monde, telles que le bouddhisme avec le “Ganjour”, le christianisme avec la Bible, ou l’islam avec le Coran, le chamanisme ne repose pas sur des textes écrits. Il n’a ni fondateur ni prophète comme Bouddha, Jésus-Christ ou Mahomet. Le chamanisme est une tradition ancestrale transmise de génération en génération, basée sur des pratiques orales et des rituels sacrés.

De même, le chamanisme ne dispose pas de temples, stupas ou autres structures religieuses physiques. C’est une pratique spirituelle libre, enracinée dans la nature et dans l’interaction directe avec les forces invisibles qui l’entourent. Il n’existe pas de date précise quant à l’origine du chamanisme, et il ne suit pas de calendrier historique comme d’autres religions.

La spiritualité bouddhiste en Mongolie : un héritage vivant : “Les murs sont peints en rouge et or, et de somptueux dragons s’enroulent autour de chaque colonne. Certains moines récitent des chants, tandis que d’autres jouent du tambour ou soufflent dans des coquillages. Les Mongols dévots inclinent la tête avec respect et joignent les mains en prière. Un moine de haut rang, au centre, distribue l’eau sacrée en en aspergeant une petite quantité dans l’air. L’écho du tambour, mêlé à l’encens et à la sueur, crée une atmosphère hypnotique. Moi aussi, j’incline la tête avec révérence devant cette scène incroyable.”

— Suzanne Roberts, écrivain de voyage

Dans un monde de plus en plus globalisé, où les cultures tendent à s’uniformiser, préserver et transmettre son patrimoine culturel, ses traditions et ses coutumes devient essentiel pour affirmer son identité et sa singularité. Les Mongols, en tant que peuple aux racines profondes, ont laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de l’humanité.

L’une des contributions majeures des Mongols à l’histoire universelle est l’introduction et l’assimilation du bouddhisme dans leur pays. Non seulement ils ont accueilli cette spiritualité, mais ils l’ont également enrichie grâce à la sagesse et à la vision unique des érudits mongols, donnant naissance à un bouddhisme profondément enraciné et distinct. Ce courant a apporté une contribution précieuse à l’océan infini de la pensée humaine.

Au fil des siècles, le bouddhisme en Mongolie a traversé de nombreuses épreuves tout en s’intégrant profondément dans la vie quotidienne des Mongols. Il est devenu une part essentielle de leur culture et a façonné leur caractère national, encourageant une approche réfléchie, sage et philosophique face à la vie.

Le bouddhisme mongol, qui mêle harmonieusement les influences des civilisations nomades et sédentaires, a connu trois grandes phases de diffusion. Son histoire est marquée par des périodes de prospérité et d’oubli, mais il reste aujourd’hui une source d’inspiration pour les générations futures et un symbole vivant du patrimoine culturel unique de la Mongolie.

Voyager en Mongolie, c’est découvrir non seulement ses paysages immenses, mais aussi cette spiritualité riche et profonde qui continue de nourrir l’âme de son peuple.

Le chamanisme, pratique ancienne et profondément enracinée en Mongolie, est un rituel visant à honorer les esprits célestes, les divinités des montagnes, des eaux et des forces naturelles. À travers la puissance de ces esprits, les chamanes cherchent à guérir les personnes plongées dans la souffrance ou la malchance. Le rôle des chamanes :Le chaman, par ses rituels, communique avec les esprits pour identifier les causes des malheurs, maladies ou événements défavorables. Une fois la source identifiée, un rituel est effectué pour apaiser ou éliminer ces causes. Le chamane utilise l’énergie émotionnelle de la personne concernée pour accéder à son esprit et dissiper la racine de sa douleur. C’est cette capacité à entrer dans l’esprit des autres et à apaiser leur souffrance qui constitue le cœur du pouvoir chamanique.

Lors de cérémonies plus intenses, comme repousser une malédiction ou des esprits néfastes, les esprits invoqués peuvent se manifester de manière très puissante et agressive. Cela peut également se produire si les rituels traditionnels, tels que les offrandes ou les invocations régulières, sont négligés. Les esprits, appelés “ongods”, sont souvent décrits comme des entités invisibles et sans forme physique, mais dont la présence est palpable.

La pratique chamanique n’est pas enseignée dans des écoles ou institutions formelles. Elle est transmise de maître à disciple, souvent au sein d’une même lignée familiale. Contrairement aux autres religions qui se divisent en courants et écoles de pensée, le chamanisme reste une tradition unique, profondément connectée à la terre et aux ancêtres.

Pour les voyageurs, explorer le chamanisme mongol est une occasion de plonger dans une tradition millénaire, de comprendre une approche unique de la spiritualité et de ressentir la profonde connexion entre l’homme, la nature et les forces invisibles qui les entourent. Assister à un rituel chamanique en Mongolie est une expérience puissante qui vous permettra de mieux comprendre l’essence spirituelle de ce peuple nomade. Pour en savoir plus sur le chamanisme en Mongolie, écoutez les récits de notre ami et partenaire Jean Paul Fargier, chaman francais.